L’urbanisation progressive a bouleversé les équilibres économiques, sociaux et écologiques au niveau mondial. D’un côté, les villes puisent dans les ressources naturelles, impactent la biosphère, contribuent fortement au réchauffement climatique et modifient ainsi l’équilibre environnemental de la planète. D’autre part, principaux lieux de vie des hommes, elles posent des problématiques sociales, en termes d’intégration, d’égalité, de santé et de qualité de vie. Trop souvent réduites à leurs dimensions technologiques ou architecturales, les villes de demain ont comme enjeu majeur d’être un lieu de vie durablement agréable pour leurs habitants.
L'aménagement urbain durable consiste à intégrer les aspects environnementaux, économiques et sociaux dans les projets de développement des villes. Ceux-ci doivent s'inscrire dans l'organisation même des villes, en tenant compte des caractéristiques du territoire, des infrastructures de transport, des services collectifs, des typologies d'habitats, et des perspectives d'évolution de la population.
En France, le Plan Climat Energie Territorial est un programme territorial de développement qui a imposé aux communes de plus de 50 000 habitants d’adopter un plan visant deux objectifs : la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation de leur territoire au changement climatique.
La chaleur représente en France la moitié de l’énergie finale consommée. Le secteur du bâtiment est le plus gourmand et absorbe à lui seul deux tiers de la production nationale. Les collectivités doivent donc désormais, dans leur politique énergétique, équilibrer les investissements entre la rénovation thermique des bâtiments pour limiter les consommations superflues et l’utilisation ingénieuse d’énergies plus efficaces, plus sobres et plus économiques.
Un bouquet d’énergies diversifié s’appuyant sur des énergies locales moins carbonées, plus compétitives et sur la complémentarité des sources d’énergies liée à la diversité des besoins, apparait comme une solution réelle et sérieuse en réponse à l’impérative transition énergétique des villes.
Un réseau de chaleur urbain fonctionne comme un grand chauffage central à l’échelle d’une agglomération ou d’un quartier. La chaleur produite localement à partir de plusieurs sources d’énergies et notamment des énergies renouvelables et de récupération, est transportée vers les usagers sous forme d’eau chaude ou de vapeur grâce à des canalisations souterraines interconnectées. Confort et sécurité des usagers, respect de l’environnement, tarifs compétitifs, le réseau de chaleur répond aux défis de la mutation énergétique des villes : lutte contre la précarité énergétique et respect de l’environnement.